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La Complexit� du Traitement des Traumatismes Psychologiques

Un traumatisme psychologique implique toutes les dimensions d'un �tre humain. Focuser sur une approche psychoth�rapeutique peut donc �tre non seulement contraignante, mais �galement inappropri�e et non �thique.

Le DSPT est la forme la plus s�v�re des troubles anxieux, attaquant souvent l'ensemble de la structure psychologique d'un individu. Il est donc crucial que les cliniciens comprennent la structure intrapsychique des patients pr�sentant un DSPT. Les individus ayant une structure fragile vont g�n�ralement pr�senter un trouble de la personnalit�. Focuser sur leur traumatisme psychologique uniquement et ne pas tenir compte de leur trouble de la personnalit� peut �tre nuisible. De plus, il ne faudrait pas �tre na�f et croire que tout souvenir d'abus est pleinement valide comme s'il avait �t� enregistr�. Une connaissance solide de la m�moire et des traumatismes psychologiques est requise afin de pouvoir distinguer les m�moires d'abus qui risquent d'�tre fausses de celles qui pourraient �tre historiquement v�ridiques.

bulletR�exp�rience

La plupart des techniques d�velopp�s pour traiter les DSPT focussent sur la r�exp�rience de l'�v�nement traumatisant, tel que l'hypnose, la th�rapie implosive et le "EMDR". Ces techniques ont �t� d�montr�es comme pouvant �tre utiles aupr�s d'�chantillons s�lectionn�s. Toutefois, lorsque leur efficacit� a �t� test�e par des chercheurs ind�pendants, on a trouv� qu'elles pouvaient �tre nuisibles; par exemple, Pitman et al. (1991) ont rapport� des r�actions psychologiques s�v�res chez un tiers des patients. La prudence est donc hautement recommand�e.

Des �tudes neurobiologiques et psychophysiologiques supportent l'hypoth�se que le DSPT est une manifestation pathologique d'une inhabilet� � moduler l'activation du cerveau. Des �tudes ont �galement d�montr� qu'une hypersensitivit� pouvait se d�velopper lorsqu'un traumatisme est chronique et/ou r�p�t�, et que des niveaux extr�mes d'activation peuvent �tre toxiques pour les neurones. Cons�quemment, faire revivre � des patients de mani�re r�p�t�e un �v�nement traumatisant pourrait ab�mer leur cerveau.

Les techniques de r�exp�rience doivent �tre employ�es dans le contexte d'une alliance th�rapeutique, apr�s avoir compl�t� une anamn�se psychologique �toff�e et que le patient soit capable de contenir des affects intenses. De nouvelles �vidences scientifiques indiquent que ce ne serait pas l'effet de d�sensibilisation de ces techniques qui serait efficace, mais le traitement de l'information traumatique d'ordre cognitif et �motif qui permettrait la gu�rison.

Selon d'autres �tudes scientifiques, les DSPT seraient surtout associ�s � des r�actions autres que la peur, telles la col�re, la confusion, la culpabilit� et la honte. Les approches dynamiques et cognitives doivent donc �tre centrales si l'on veut que le traitement d'un DSPT soit complet.

bulletTroubles de la personnalit�

Le tableau clinique devient encore plus complexe lorsqu'un individu traumatis� pr�sente un troubles de la personnalit�. Masterson a d�velopp� une th�orie synth�tique des mod�les dynamiques portant sur les troubles de la personnalit�. Ce mod�le sugg�re que les individus ayant un trouble schizo�de, narcissique ou �tat-limite ont �rig� des structures d�fensives rigides au cours de leur petite enfance afin de se prot�ger contre l'exp�rience de l'abandon �motif qu'ils vivaient. Les �v�nements traumatisants semblent souvent percer � travers cette structure d�fensive, les for�ant � ressentir des anxi�t�s d'abandon et d'annihilation. Le choc est d'autant plus grand, ainsi que les dommages.

Pour traiter les individus traumatis�s ayant un trouble de la personnalit�, les cliniciens doivent int�grer les mod�les portant sur le DSPT aux approches sp�cifiquement d�velopp�es pour traiter les troubles de la personnalit�. En sus d'�viter la neutralit� morale, les cliniciens doivent �viter de pr�senter un "�cran", ce qui ne pourrait que faciliter les sentiments d'abandon et les projections inutiles. Les perceptions justes de la r�alit� de ces patients doivent �tre reconnues et valid�es. Plus important encore, le travail focusant sur la personnalit� doit pr�c�der le travail focusant sur le traumatisme. Ces patients repr�sentent un d�fi unique et la flexibilit� est requise.

bulletM�moires d'abus

Le d�bat autour des fausses m�moires d'abus dans l'enfance a provoqu� un sain int�r�t parmi les cliniciens pour le fonctionnement de la m�moire. Quoique des positions am�res et extr�mes ont �t� initialement adopt�es parmi les partisans des fausses m�moires et les partisans des m�moires v�ridiques d'abus, des perspectives plus �quilibr�es ont r�cemment �merg�.

Consid�rer toute m�moire d'abus comme �tant historiquement v�ridique est non professionnel, tout comme envisager toute m�moire d'abus recouvr�e comme �tant une pure fantaisie. Les souvenirs varient selon le degr� auquel ils ont �t� encod�s et reconstruits. Les cliniciens doivent �tre conscients des diff�rents contextes dans lesquels des m�moires d'abus risquent d'�tre recouvr�es et �tre historiquement v�ridiques pour la plupart, ou que des fausses m�moires puissent �tre implant�es � travers des suggestions psychoth�rapeutiques et une suggestibilit� personnelle. Conna�tre les facteurs en jeu est crucial pour tout clinicien de mani�re � agir en accord avec les connaissances scientifiques de fine pointe, et d'agir �thiquement envers les patients. Les cliniciens doivent surtout savoir diff�rencier les aspects l�gaux des aspects th�rapeutiques, de mani�re � r�duire les risques de poursuite l�gale et d'abus de patients par inadvertance.

Dr. Gaston, Ph.D., a d�j� procur� des cours d'�ducation continue sur ces sujets en Californie. Sur demande, elle pr�sente ces cours d'une journ�e tant en Am�rique du Nord qu'en Europe.

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